Être célibataire à 33 ans : est-ce le début ou la fin de tout ? Partie 1
Finir seule avec des chats et autres inquiétudes de la femme moderne.
J’ai 33 ans et je suis célibataire.
« C’est l’âge limite » disent les catastrophistes.
« C’est l’âge du Christ » disent les croyants.
« C’est sûr que tu vas trouver quelqu’un » disent les sachants.
Lorsqu’on est une femme et qu’on a dépassé la trentaine, le célibat convoque un magma de craintes, de croyances et de projections déçues.
En dépit de toutes les difficultés qui lui sont attachées, le couple reste aujourd’hui considéré socialement – et souvent intimement – comme l’idéal à atteindre. Le célibat fait alors figure de salle d’attente du bonheur. Il est un entre-deux suspect, le réceptacle de nombreux clichés, une anomalie à combattre.
Après cinq années passées en couple et un divorce, j’ai expérimenté la sensation inconfortable d’être installée sur le strapontin du célibat lorsqu’on est dans la force de l’âge. Voici ce que j’en ai retiré.
Houle sentimentale, soif d’idéal
« Au début de cette année-là, l’année suivant le départ de Cassio, j’ai amené des hommes à mon père comme les chats ramènent des oiseaux morts sur les terrasses de leurs propriétaires. »
Julia Kerninon, Sauvage