Peut-on aimer et tromper ?
Liberté, égalité, honnêteté et autres questionnements autour de la fidélité dans le couple.
En amour, la fidélité est morale, romantique, souveraine.
L’infidélité, quant à elle, est scandaleuse, humaine, omniprésente. Elle s’exerce dans l’ombre de non-dits, sous la cape de justifications plates comme des excuses, dans le silence de secrets de Polichinelle.
Tant qu’elle reste drapée d’un voile d’invisibilité, on pourrait croire que l’infidélité se contente d’assouvir les désirs du trompeur, de muscler sa mémoire à mensonges et de torturer sa conscience. En réalité, elle détruit déjà discrètement mais sûrement ce qui était jusqu’alors, tout en restant muette sur ce qui sera.
Lorsqu’elle est démasquée, l’infidélité saccage les fondations du couple, décapite la confiance, désenchante le lien. Elle humilie le trompeur et le trompé, en jetant l’opprobre sur le premier et en ravageant l’égo du second.
En France, 46% des hommes et 38% des femmes reconnaissent avoir été infidèles, selon une étude menée par Yougov pour le site de rencontres extra-conjugales Gleeden en 2022.*
Il y a quelques années, j’ai été trompée et l’apprendre a été l’une des expériences les plus dévastatrices de mon existence. Pourtant, j’ai moi-même été infidèle à des hommes qui ont partagé ma vie.