Être célibataire à 33 ans : est-ce le début ou la fin de tout ? Partie 2
Retrouver quelqu’un ou se retrouver, et autres dilemmes de la femme moderne.
Si vous l’avez loupée ou si vous souhaitez vous rafraîchir les idées, la première partie de cette newsletter se trouve juste ici.
« Je ne me fais aucun souci pour toi » est une des phrases que j’ai le plus entendues depuis que je suis célibataire.
Le sous-entendu n’est pas : « je ne me fais aucun souci quant au fait tu puisses être heureuse seule ». Il est : « je ne me fais aucun souci quant au fait que tu retrouves quelqu’un ».
Dans l’esprit de celles et ceux qui m’ont administré cette phrase au goût de tranquillisant, il était évident que mon destin était de me remettre en couple, et rapidement.
Je dois admettre que j’avais moi-même solidement intériorisé cette destinée, jusqu’à formuler à ma psy cette revendication qui ne flatte ni l’intelligence ni la maturité dont j’aimerais pouvoir me targuer : « Je veux un mec ! ».
Mais au fond, que veut-on quand on « veut un mec » ? Et que se passe-t-il quand on « retrouve quelqu’un » ? Le couple rend-il vraiment heureux ?
Qu’advient-il quand on commence à vivre sa vie en entier seule, sans chercher sa « moitié » ?
Et si le célibat féminin était la terre promise qui nous a été cachée, l’eldorado invisibilisé des cartographies intimes homologuées ?
Ce sont les questions que je vous propose d’explorer aujourd’hui.
Le sens des priorités
Les semaines qui ont suivi ma séparation avec celui qui était mon mari, j’ai donc asséné à ma psy cette phrase un peu humiliante pour moi mais que je partage quand même, parce qu’elle dit quelque chose des conditionnements qui ont abêti de nombreuses femmes de ma génération : « Je veux un mec ! »